Par Sandhya Raghavan | Mis à jour: Mer, février 01, 2017 5:34pm
Trop de régime et d’exercice pourraient signaler un problème.
Imaginez vous effondrer sur le sol de la salle de sport après une séance énergique sur le tapis roulant. Vous n’avez pas assez mangé de peur de ruiner vos objectifs caloriques pour la journée, mais vous avez néanmoins décidé d’augmenter votre entraînement. Le tout dans le but d’atteindre ce nombre parfait sur votre balance. Ça vous semble familier? Préparez-vous. Si vous êtes un athlète, vous pourriez souffrir d’Anorexie athlétique, ou d’obsession d’atteindre le corps parfait grâce à des routines d’exercice intenses et à la réglementation alimentaire.
Avoir un faible poids corporel peut donner à l’athlète un avantage sur ses adversaires, en particulier dans les sports comme la gymnastique, l’acrobatie et le cyclisme. C’est pourquoi ce trouble est surtout observé chez les athlètes. Mais contrairement aux troubles comme l’anorexie mentale ou la boulimie, l’anorexie athlétique a principalement à voir avec la performance athlétique. Bien qu’il ne soit pas reconnu comme un trouble de l’alimentation, il est utilisé par les professionnels de la santé mentale pour décrire un ensemble de symptômes présentant des habitudes alimentaires anormales. Ce sont des signes classiques d’anorexie athlétique ou d’hypergymnasie.
Compter les calories et le poids
La préoccupation pour la nourriture, les calories et le poids corporel est un signe classique d’une personne souffrant d’anorexie athlétique. Lorsque vous comptez les calories, planifiez votre prochain repas et suivez obsessionnellement votre poids corporel devient votre principale préoccupation, vous pourriez présenter des signes d’anorexie athlétique. Lisez notre article sur l’orthorexie.
Insatisfait de l’apparence physique
Les personnes souffrant d’anorexie atheltique sont souvent insatisfaites de leur apparence physique. Ils visent un corps plus maigre ou plus mince et travaillent de manière obsessionnelle pour y parvenir grâce à leur alimentation et à l’exercice. Présenter des symptômes comme vérifier le poids et être contrarié s’il ne correspond pas aux attentes est un signe classique.
Trop insister sur le poids corporel
L’anorexie athlétique amène les personnes atteintes à accorder trop d’importance à leur poids corporel, à tel point que leur estime de soi y est directement liée. Une diminution du poids corporel équivaut à une plus grande estime de soi pour les personnes atteintes.
Craignant un gain de poids
Comme une grande partie de leur estime de soi est liée à leur poids corporel, pour quelqu’un qui souffre du problème, il ne pourrait pas y avoir de cauchemar plus grand que de prendre du poids. Prendre du poids ou même se sentir gros est quelque chose dont les personnes atteintes ont peur.
En utilisant plusieurs méthodes pour maintenir un faible poids corporel
En limitant l’apport calorifique et en limitant les choix alimentaires ou les groupes alimentaires pour réduire l’excès de poids, les personnes atteintes se livrent également à des routines d’exercice intenses et vigoureuses. Certains peuvent même abuser de diurétiques et de laxatifs pour atteindre leur poids cible. Provoquer des vomissements pour expulser la nourriture n’est pas rare non plus.
Se sentir coupable d’avoir enfreint les règles de l’alimentation
Souffre souvent d’une routine alimentaire stricte, omettant complètement certains mauvais aliments ou groupes alimentaires. Ils manifestent beaucoup de culpabilité pour avoir transgressé ces règles auto-définies.
N’ayant pas de conditions médicales sous-jacentes
Les personnes souffrant n’ont souvent pas de conditions médicales nécessitant une restriction de l’apport alimentaire ou un excès d’exercice. Ils se livrent à ces restrictions simplement pour garder leur poids sous contrôle.
Présentant une aménorrhée
Les athlètes féminines présentant une anorexie athlétique ont souvent des cycles menstruels irréguliers et une aménorrhée ou une absence de règles. Leur concentration sur l’alimentation restreinte et l’exercice excessif entraîne de faibles niveaux d’énergie, ce qui peut perturber l’axe hypophysaire hypothalamique, provoquant une aménorrhée.
Références : 1. Il s’agit de la première édition de la série. Caractéristiques comportementales, psychologiques et physiques des athlètes féminines atteintes de troubles alimentaires subcliniques. Journal International de la Nutrition Sportive et du Métabolisme de l’exercice, 10 (2), 128-143. 2. Loucks, A. B., Verdun, M., & Heath, E. M. (1998). La faible disponibilité d’énergie, et non le stress de l’exercice, modifie la pulsatilité de la LH chez les femmes qui font de l’exercice. Journal de physiologie appliquée, 84 (1), 37-46.