Damoclès

Selon l’histoire, Damoclès se prosternait devant son roi, Denys, s’exclamant que Denys était vraiment chanceux en tant que grand homme de pouvoir et d’autorité, entouré de magnificence. En réponse, Denys a proposé de changer de place avec Damoclès pour une journée afin que Damoclès puisse goûter cette fortune de première main. Damoclès accepta rapidement et avec empressement la proposition du roi. Damoclès était assis sur le trône du roi, entouré de tous les luxes, mais Denys, qui s’était fait de nombreux ennemis pendant son règne, s’arrangea pour qu’une épée soit suspendue au-dessus du trône, tenue au pommeau seulement par un seul poil de queue de cheval pour évoquer le sens de ce que c’est que d’être roi: Bien qu’ayant beaucoup de fortune, il doit toujours veiller dans la peur et l’anxiété contre les dangers qui pourraient tenter de le dépasser. Damoclès a finalement supplié le roi qu’il soit autorisé à partir parce qu’il ne voulait plus avoir autant de chance, réalisant qu’avec une grande fortune et un grand pouvoir vient aussi un grand danger.

Le roi Denys a effectivement transmis le sentiment de peur constante dans lequel une personne dotée d’un grand pouvoir peut vivre. Denys a commis de nombreuses cruautés dans son ascension au pouvoir, de sorte qu’il ne pourrait jamais continuer à gouverner de manière juste, car cela le rendrait vulnérable à ses ennemis. Cicéron a utilisé cette histoire comme la dernière d’une série d’exemples contrastés pour parvenir à la conclusion vers laquelle il avait avancé dans sa cinquième Dispute, dans laquelle le thème est que la vertu suffit pour vivre une vie heureuse.

Culture, art et littératuremodifier

L’épée de Damoclès est fréquemment utilisée en allusion à ce conte, incarnant le péril imminent et toujours présent auquel sont confrontés les personnes en position de pouvoir. Plus généralement, il est utilisé pour désigner le sentiment de pressentiment engendré par une situation précaire, en particulier dans laquelle le début de la tragédie n’est retenu que par un déclencheur délicat ou un hasard. Henri IV de Shakespeare développe ce thème: « La tête qui porte une couronne est mal à l’aise »; comparez l’imagerie hellénistique et romaine liée à l’insécurité offerte par Tyche et Fortuna.

Dans les Contes de Canterbury, Chaucer fait référence à l’épée de Damoclès, que le Chevalier décrit comme suspendue au-dessus de la Conquête. Lorsque le chevalier décrit les trois temples, il accorde également une attention particulière aux peintures, en remarquant une sur les murs du temple de Mars:

Au-dessus, où il était assis dans sa tour,
J’ai vu La Conquête représentée dans son pouvoir
Il y avait une épée aiguisée au-dessus de sa tête
Qui pendait là par le fil simple le plus fin.

— (lignes 2026-2030.)

Le poète romain du 1er siècle avant JC Horace a également fait allusion à l’épée de Damoclès dans l’Ode 1 du Troisième Livre des Odes, dans laquelle il vantait les vertus d’une vie simple et rustique, privilégiant une telle existence aux innombrables menaces et angoisses qui accompagnent le maintien d’une position de pouvoir. Dans cet appel à son ami et mécène, l’aristocratique Gaius Maecenas, Horace décrit les Siculae dapes ou « fêtes siciliennes » comme ne procurant aucun plaisir savoureux à l’homme, « au-dessus de la tête impie pend une épée tirée (destrictus ensis). »

L’expression est également utilisée pour décrire toute situation imprégnée d’un sentiment de malheur imminent, en particulier lorsque le péril est visible et proximal — que la victime soit ou non en position de pouvoir. Le président américain John F. Kennedy a comparé la menace omniprésente de l’anéantissement nucléaire à une épée de Damoclès qui pèse sur les peuples du monde. Le Premier secrétaire soviétique Nikita Khrouchtchev voulait que le Tsar Bomba « pend comme une épée de Damoclès sur la tête des impérialistes ».

Des images gravées sur bois de l’épée de Damoclès comme emblème apparaissent dans les livres d’appareils européens des XVIe et XVIIe siècles, avec des couplets moralisateurs ou des quatrains, avec l’importation METUS EST PLENUS TYRANNIS. Une petite vignette montre Damoclès sous un dais d’État, à la table de fête, avec Denys assis à proximité; la gravure, avec sa morale politique claire, a ensuite été utilisée pour illustrer l’idée.

L’épée de Damoclès apparaît fréquemment dans la culture populaire, y compris les romans, les longs métrages, les séries télévisées, les jeux vidéo et la musique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Previous post Noms de sociétés de publicité: Plus de 400 Noms d’agences de publicité
Next post Comment l’Esprit Saint nous guide-t-il et nous aide-t-il à aider les autres ?