La Loi sur les télécommunications de 1996 a intégré les résultats positifs du processus d’autorisation État par État en créant une loi nationale uniforme pour permettre la concurrence dans les services locaux. Cela a eu pour conséquence involontaire de stimuler la formation de beaucoup plus d’ESLC que les marchés ne pouvaient en supporter. La formation de ces ESLC, avec un financement facile des fournisseurs d’équipement et des introductions en bourse, a grandement contribué à la » bulle des télécommunications » de la fin des années 1990, qui s’est ensuite transformée en » crise » de 2001-2002.
Au cours de la décennie 1985-1995, les PCA/ESLC d’origine ont déployé leurs propres réseaux à fibres optiques et commutateurs numériques, de sorte que leur seule dépendance vis-à-vis de l’ESLT consistait à louer des lignes DS-1 à des emplacements non desservis par la fibre de l’ESLC et à interconnecter les commutateurs de l’ESLC avec ceux des ESLT de pair à pair. Bien que les dépendances ne soient pas triviales, les ESLC » dotées d’installations » d’origine telles que TCG et MFS commençaient à devenir rentables au moment de l’adoption de la Loi sur les télécommunications. En revanche, de nombreuses ESLC formées dans la » bulle » de la Loi post-Télécom opéraient au moyen de la plate-forme d’éléments de réseau dégroupés (UNE-P), dans laquelle elles revendaient le service des ESLT en louant l’espace de cuivre et de port sous-jacent sur le commutateur local de l’ESLT. Cette plus grande dépendance vis-à-vis des ESLT rendait ces ESLC » UNE-P » vulnérables aux changements apportés aux règles de la UNE-P.
Entre-temps, les plus grandes ESLC dotées d’installations, MFS et TCG, ont fait l’objet d’introductions en bourse, puis ont été acquises par WorldCom et À &T, respectivement, en 1996 et 1998, alors que ces sociétés interurbaines se préparaient à défendre leurs clients d’affaires contre l’entrée naissante des Compagnies d’exploitation Bell régionales dans le secteur des interurbains.