Résumé
PIP: L’avortement pour raisons médicales et eugéniques est légal dans la plupart des pays européens depuis plusieurs années. En Autriche, les avortements sont pratiqués après un conseil obligatoire et les médecins peuvent s’abstenir consciencieusement de les pratiquer. Au Danemark, l’avortement au premier trimestre est pratiqué sur demande pour les femmes de plus de 17 ans. L’avortement est légal en Finlande depuis 1950; le taux d’avortement a atteint son apogée en 1973 et a diminué depuis. L’avortement au premier trimestre est légal en France, mais une femme souhaitant être admise à l’hôpital doit présenter un certificat médical, un certificat de conseiller et son propre consentement écrit. Les retards dans le traitement de la demande ne sont pas inhabituels et l’ensemble de la procédure peut être long et décourageant. L’avortement au premier trimestre a été légalisé en République démocratique allemande en 1972 et en 1973 en République fédérale d’Allemagne, où 79% des avortements sont demandés pour des raisons sociales graves. Les demandes d’avortement sont rarement refusées en Hongrie, où le taux d’avortement a atteint 81.1/1000 femmes en 1971. L’avortement sur demande devrait être légalisé sous peu en Norvège, alors qu’il prévaut en Pologne, où 98% des avortements sont pratiqués pour des indications sociales. En Suède, l’avortement n’est pratiqué que dans les hôpitaux publics et les conseils en matière de contraception et d’essayage sont gratuits. La disponibilité de l’avortement au Royaume-Uni est limitée par l’attitude restrictive de certains médecins des Services de santé nationaux, et presque tous les avortements sur des non-résidents (32% en 1973) sont pratiqués dans des locaux privés. En Yougoslavie, l’avortement est le droit constitutionnel de toute femme, mais seule la République de Slovénie a, jusqu’à présent, légiféré sur la fécondité dans son ensemble, et l’interruption de grossesse ne peut être pratiquée qu’avec l’approbation d’un comité spécial.