Marine Le Pen

Le Pen a salué le vote sur le Brexit au Royaume-Uni en juin 2016 et l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis en novembre 2016 comme la preuve de l’acceptation croissante de ses principes. Trump avait fait campagne sur une plate-forme largement antiétablissement, anti-immigration et anti-islamique, et son succès auprès des électeurs de la classe moyenne et des ruraux semblait de bon augure pour Le Pen avant l’élection présidentielle française de 2017. Le 23 avril 2017, Le Pen a terminé deuxième derrière Emmanuel Macron, un centriste pro-UE qui avait été ministre des Finances sous Hollande, au premier tour du scrutin présidentiel.

Quelques jours avant le second tour, des hackers ont publié des dizaines de milliers de courriels internes de la campagne de Macron dans ce qui a été décrit comme un effort « massif et coordonné » pour perturber l’élection. Les entreprises de cybersécurité ont lié l’attaque au même groupe affilié au gouvernement russe qui avait été responsable du piratage du Parti démocrate américain avant l’élection présidentielle américaine de 2016. Les règles de black-out des médias français dans les heures précédant l’ouverture des bureaux de vote ont cependant interdit de rendre compte de l’incident, et Le Pen n’a pas tiré de bénéfice substantiel des fuites. Un peu plus de 75% des électeurs éligibles ont voté au second tour, le taux de participation le plus bas de France à une élection présidentielle depuis près d’un demi-siècle. En outre, quelque quatre millions d’électeurs — près de 9% de ceux qui se sont rendus aux urnes — ont choisi de voter en blanc ou de voter intentionnellement pour protester contre les deux candidats. Sur les autres bulletins éligibles, Le Pen a recueilli environ 34% des voix, soit près du double du total de son père contre Jacques Chirac au second tour de l’élection de 2002.

Bien qu’elle ait terminé loin derrière Macron, une Le Pen provocatrice a déclaré que le Front national était devenu le parti d’opposition officiel d’un gouvernement dirigé par Macron. Cette affirmation s’est avérée loin d’être vraie lors des élections législatives de juin 2017. Le Front national n’a remporté que huit sièges, nettement moins que ce que le parti avait prévu de gagner. Le Pen elle-même a remporté un siège parlementaire pour la première fois, représentant Hénin-Beaumont. Cette victoire signifiait que Le Pen avait dû démissionner du siège du Parlement européen qu’elle occupait depuis 2004. Deux semaines seulement après sa démission, elle a été mise en examen par les autorités françaises pour détournement de fonds pendant son mandat de députée européenne. L’Office européen de Lutte Antifraude, un organe de l’UE chargé d’enquêter sur les crimes économiques et la corruption impliquant des fonds de l’UE, a allégué que Le Pen avait mal dépensé quelque 5 millions d’euros (5,4 millions de dollars) pour les affaires du parti Front national.

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