Une goutte de pluie typique mesure environ 2 mm de diamètre, une gouttelette de nuage typique est de l’ordre de 0,02 mm et un noyau de condensation de nuage typique (aérosol) est de l’ordre de 0,0001 mm ou 0,1 µm ou plus de diamètre. Le nombre de noyaux de condensation des nuages dans l’air peut être mesuré et varie entre environ 100 et 1000 par centimètre cube. La masse totale de CCN injectée dans l’atmosphère a été estimée à 2×1012 kg sur une période d’un an.
Il existe de nombreux types de particules atmosphériques qui peuvent agir comme CCN. Les particules peuvent être composées de poussière ou d’argile, de suie ou de carbone noir provenant d’incendies de prairies ou de forêts, de sel marin provenant des embruns des vagues océaniques, de suie provenant de cheminées d’usines ou de moteurs à combustion interne, de sulfate provenant de l’activité volcanique, de phytoplancton ou de l’oxydation du dioxyde de soufre et de la matière organique secondaire formée par l’oxydation de composés organiques volatils. La capacité de ces différents types de particules à former des gouttelettes de nuages varie en fonction de leur taille et également de leur composition exacte, car les propriétés hygroscopiques de ces différents constituents sont très différentes. Le sulfate et le sel de mer, par exemple, absorbent facilement l’eau alors que la suie, le carbone organique et les particules minérales ne le font pas. Ceci est encore plus compliqué par le fait que de nombreuses espèces chimiques peuvent être mélangées dans les particules (en particulier le sulfate et le carbone organique). De plus, bien que certaines particules (telles que la suie et les minéraux) ne produisent pas de très bons CCN, elles agissent comme des noyaux de glace dans les parties les plus froides de l’atmosphère.
Le nombre et le type de CCN peuvent affecter la quantité de précipitations, la durée de vie et les propriétés radiatives des nuages ainsi que la quantité et donc avoir une influence sur le changement climatique; les détails ne sont pas bien compris mais font l’objet de recherches. Il existe également des spéculations selon lesquelles la variation solaire pourrait affecter les propriétés des nuages via les CCN, et donc affecter le climat.