Plusieurs pays ont créé des agences de médiation des enfants, aux niveaux national, infranational ou local, en tant qu’organismes publics indépendants de promotion et de protection des droits des enfants. D’autres défenseurs des enfants existent à l’école, dans la communauté et à la maison, et travaillent au niveau individuel, collectif ou gouvernemental pour protéger et nourrir les enfants. Dans la plupart des cas, les mères, les pères, la famille et les enseignants défendent tous les intérêts des enfants, bien qu’il soit bien reconnu que nous avons tous la capacité et la responsabilité de défendre les intérêts des enfants. Au Pays de Galles, le gouvernement de l’Assemblée galloise a mis en place la ligne d’assistance nationale Meic pour le plaidoyer qui permet aux enfants de parler directement aux défenseurs. Ces défenseurs indépendants soutiennent et représentent les préoccupations des enfants.
Huit provinces canadiennes, dont l’Ontario, ont un défenseur officiel des enfants dont le travail est de protéger les intérêts et le bien-être de tous les enfants de la province. Au sein du système de justice pénale, les défenseurs des enfants se préoccupent des besoins de développement des enfants et des jeunes et peuvent jouer un rôle important dans la garantie des droits à une procédure régulière pour les jeunes en conflit avec la loi. Ils peuvent aider à donner la parole aux enfants et aux jeunes, à garantir des conditions de garde justes et humaines et à protéger les droits à la vie privée entourant les dispositions relatives aux enregistrements. Ils peuvent également veiller à ce que les protections juridiques spéciales attribuées aux jeunes soient assurées avec dignité et équité.
Centres de défense de l’enfantmodifier
Les centres de défense de l’enfance (CAC) offrent un endroit adapté aux enfants, sûr et neutre dans lequel les enquêteurs des services d’application de la loi et de protection de l’enfance peuvent mener et observer des entretiens médico-légaux avec des enfants qui sont présumés victimes de crimes, et où l’enfant et les membres de sa famille non délinquants reçoivent un soutien, une intervention en cas de crise et des références pour des soins de santé mentale et des traitements médicaux. L’objectif principal du modèle de centre de défense des enfants est de réduire les traumatismes subis par les enfants victimes en réunissant toutes les disciplines et en partageant plus efficacement l’information afin de minimiser les doubles emplois. Les CCC coordonnent des équipes multidisciplinaires composées d’agents d’application de la loi, de membres du personnel des services de protection de l’enfance, de procureurs, de défenseurs, de thérapeutes en santé mentale et de personnel médical. L’équipe multidisciplinaire se réunit régulièrement pour communiquer et collaborer sur les cas de maltraitance d’enfants. Les cas sont examinés en commençant par le tollé initial de la victime par le biais d’une enquête, d’un traitement et de poursuites. La communication au sein de l’équipe réduit les doublons et les erreurs, et empêche les victimes de tomber entre les mailles du filet.
Un entretien médico-légal avec un enfant est un processus au cours duquel un enfant a la possibilité de faire une déclaration sur ce qui s’est passé dans un environnement privé, sûr et favorable. L’enfant est interrogé d’une manière juridiquement solide, adaptée au développement et tenant compte des traumatismes par un intervieweur spécialement formé. Les membres de l’équipe multidisciplinaire qui ont compétence sur l’affaire observent l’entretien tel qu’il se déroule. Les entretiens sont enregistrés, ce qui réduit le nombre de fois où les enfants doivent être interrogés, réduisant ainsi les traumatismes subis par l’enfant. Les informations recueillies lors de l’entretien médico-légal sont utilisées pour aider à prendre des décisions concernant la protection, les poursuites et le traitement. La conduite d’entretiens médico-légaux avec des enfants victimes d’actes criminels dans un centre de défense des enfants est considérée comme une pratique exemplaire.
Histoire des centres de défense des enfants: En 1985, le député Robert E. « Bud » Cramer (AL), qui était alors procureur de district, a organisé un effort pour créer un meilleur système pour aider les enfants maltraités. Il était frustré en tant que procureur, car il éprouvait des difficultés à poursuivre les affaires de maltraitance d’enfants et à obtenir des verdicts de culpabilité ou des plaidoyers pour les auteurs de crimes contre des enfants. Il a remarqué que les services sociaux et les systèmes de justice pénale ne travaillaient pas ensemble de manière efficace, ce qui a créé le problème commun d’ajouter à la détresse émotionnelle des enfants et a créé une expérience segmentée, répétitive et souvent effrayante pour les enfants victimes. Il a réuni les agents chargés de l’application de la loi, de la justice pénale, des services de protection de l’enfance, des agents médicaux et des agents de santé mentale en une seule équipe coordonnée qui servirait les enfants victimes d’actes criminels de manière respectueuse. Il y a trente ans, c’était une idée révolutionnaire.
Les centres de défense des enfants aux États-Unis sont accrédités par la National Children’s Alliance.
The Child Advocate aux États-Unis est une organisation nationale à but non lucratif qui a des liens avec des centaines d’autres organisations et ressources pour lutter contre les abus sexuels, mais aussi de nombreux autres besoins de plaidoyer pour les enfants et les familles. Leurs objectifs sont de répondre aux besoins des enfants, des familles et des professionnels tout en abordant les questions de santé mentale, médicales, éducatives, juridiques et législatives.
Aux États-Unis, des organisations de défense des enfants au niveau politique existent aux niveaux étatique et national et en tant qu’ONG transnationales. Les organisations dans lesquelles ils travaillent varient d’organisations plus petites au niveau local à des organisations bénévoles multinationales soucieuses des droits internationaux de l’enfant.