Bataille de Ḥaṭṭīn

Bataille de Ḥaṭṭīn, (4 juillet 1187), bataille dans le nord de la Palestine qui marqua la défaite et l’anéantissement des armées chrétiennes croisées de Guy de Lusignan, roi de Jérusalem (règne 1186-92), par les forces musulmanes de Saladin. Elle a ouvert la voie à la reconquête musulmane de la ville de Jérusalem (octobre 1187) et de la plus grande partie des trois États croisés — le comté de Tripoli, la principauté d’Antioche et le royaume de Jérusalem — annulant ainsi les acquis réalisés en Terre Sainte par les chefs des premières Croisades et alertant l’Europe sur la nécessité d’une troisième Croisade.

Hattin, Bataille de

Site de la bataille de Hattin (1187).

Almog

En juillet 1187, les Croisés campent à Sepphoris, à environ 32 km à l’ouest de la mer de Galilée, lorsque la nouvelle leur parvient que Saladin a attaqué la ville de Tibériade le long du lac. Les forces croisées comprenaient plusieurs centaines de Templiers et d’Hospitaliers, ordres monastiques militants que Saladin classait parmi les combattants les plus efficaces des armées chrétiennes. Le 3 juillet, environ 20 000 croisés abandonnèrent leur camp pour aller au secours de la ville assiégée. Leur route les mena à travers une plaine chaude et aride où, à mi-chemin de Tibériade, ils manquèrent d’eau alors qu’ils étaient continuellement harcelés par la cavalerie de Saladin. L’état des Croisés s’est aggravé après une nuit passée sans eau, mais le lendemain matin, ils ont repris leur marche, se dirigeant vers une chaîne de collines au-dessus du village de Ḥaṭṭīn.

Confrontés à l’armée de Saladin, les Croisés, qui n’étaient plus en mesure de combattre efficacement, quittèrent la route et furent repoussés contre les deux plus grandes collines, les Cornes du Ḥaṭṭīn, par les musulmans. Bien que des éléments montés de l’armée croisée aient lancé des charges répétées contre les lignes musulmanes, ils n’ont pu effectuer aucune percée significative. L’armée musulmane de 30 000 hommes massacra de nombreux Croisés sur le terrain et captura un fragment de la Vraie Croix, une relique chrétienne qui avait été portée dans la bataille par l’évêque d’Acre. Saladin épargna la vie du roi Guy et de la plupart des seigneurs chrétiens, mais il tua personnellement Réginald de Châtillon comme briseur de serment pour son rôle dans la rupture de la trêve qui avait été mise en place entre Saladin et les États croisés. Saladin ordonna également l’exécution de pratiquement tous les Templiers et Hospitaliers capturés ; seul le Grand Maître templier Gérard de Ridefort évita la lame. Le lendemain de la bataille, Saladin lance sa campagne pour reprendre la ville de Jérusalem.

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