Une chaise néoclassique en bois doré, réalisée vers 1770 et signée par Georges Jacob.
À la fin des années 1760, à Paris, les premières chaises néoclassiques parisiennes ont été fabriquées, avant même l’accession de Louis XVI, dont le nom est attaché aux premières phases du style. Des pieds cannelés droits et effilés reliés par un bloc au niveau du rail d’assise et des moulures architecturales caractérisent le style, dans lequel chaque élément est une entité discrète. Louis Delanois, Jean-Claude Sené et Georges Jacob furent trois grands présidents dans les années 1770 et 80.
Le 18e siècle fut en effet l’âge d’or de la chaire, en particulier en France et en Angleterre (y compris l’Amérique coloniale), entre lesquelles il y avait beaucoup d’échanges d’idées. Même Diderot ne pouvait s’empêcher d’en écrire dans son Encyclopédie. La chaise typique de style Louis Seize, à dossier ovale et ample assise, aux bras descendants et aux pieds à roseaux ronds, recouverte de Beauvais ou d’une tapisserie gay tissée de scènes de Boucher ou de Watteau, est un objet très gracieux, dans lequel la période a atteint sa marque de haute mer. L’Empire a apporté des formes trapues et trapues, assez confortables sans doute, mais totalement dépourvues d’inspiration. Les chaises Empire anglaises étaient souvent plus lourdes et plus sombres que celles du design français.
Bien que certaines histoires attribuent son invention à Benjamin Franklin, les historiens retracent les origines du fauteuil à bascule en Amérique du Nord au début du 18e siècle. Il est arrivé en Angleterre peu de temps après son développement, bien que les travaux se soient poursuivis en Amérique. La production de chaises à bascule en osier a atteint son apogée en Amérique au milieu du 18ème siècle.